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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 11:46

Reçu le 26 janvier par le Premier ministre Jean Castex dans le cadre des concertations avec les partenaires sociaux face à la crise, François Hommeril, président confédéral, a fait valoir les positions de la CFE-CGC. 


Dans un contexte persistant de crise sanitaire et économique et face à toutes les conséquences sociales engendrées par la pandémie de Covid-19, le gouvernement a souhaité engager un nouveau cycle de concertations avec les partenaires sociaux lesquels ont récemment conclu, coup sur coup, deux nouveaux accords nationaux interprofessionnels (ANI) sur le télétravail et sur la santé au travail. Dans ce cadre, le Premier ministre, Jean Castex, a commencé à recevoir les leaders des organisations syndicales représentatives et patronales. 

Reçue à Matignon le 26 janvier, la délégation CFE-CGC conduite par son président, François Hommeril, a livré ses analyses et fait part à l’exécutif des remontées observées sur le terrain par les équipes CFE-CGC dans les entreprises. « Dans un contexte très difficile, le Premier ministre a d’abord insisté sur l’impérieuse nécessité, pour préserver la cohésion nationale, de maintenir un dialogue actif et intense avec les partenaires sociaux, souligne François Hommeril. Nous avons de notre côté rappelé que la CFE-CGC est une organisation responsable, libre et exigeante, qui use à la fois de sa liberté de critiquer quand nécessaire, tout en formulant des propositions sur tous les champs qui nous concernent. »

PRIVILÉGIER LES ACCORDS D’ACTIVITÉ PARTIELLE DE LONGUE DURÉE (APLD)

Sur les dispositifs utilisés par les entreprises confrontées à la crise et alors que le nombre de plans de sauvegarde de l'emploi poursuit sa hausse (804 PSE initiés depuis mars 2020 selon des données du ministère du Travail), François Hommeril a mis en avant les mérites du chômage partiel et de l’activité partielle de longue durée, lesquels constituent l’élément majeur pour permettre d’affronter la crise. « L’APLD est un dispositif efficace et négocié soutenu par la CFE-CGC car il permet le maintien des salariés dans l’entrepriseIl faut développer le dispositif et faire pression sur les directions réticentes à y recourir. » 

Pour la CFE-CGC, l’APLD est aussi un bon révélateur de la qualité du dialogue social en entreprise. « Le dispositif illustre la différence, d’une entreprise à une autre, entre celles qui jouent le jeu, qui ont l’habitude de pratiquer des négociations loyales et respectueuses avec les représentants des salariés pour trouver des solutions efficaces, et celles chez qui c’est plus difficile comme c’est le cas actuellement, par exemple, chez ADP. » Autre priorité pour la CFE-CGC : l’indispensable volet formation des salariés qui doit être partie prenante des négociations dans les accords d’activité partielle de longue durée. 

S’agissant du plan de relance gouvernemental de 100 milliards d’euros pour soutenir l’économie et comme le préconisait la CFE-CGC, « nous avons la confirmation de l’efficacité de la conditionnalité des aides quand l’État dépense de l’argent par le biais de dispositifs sophistiqués, c’est-à-dire avec une traçabilité de l’argent public injecté dans les entreprises pour les soutenir face à la crise », observe François Hommeril. 

LES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL EN PREMIÈRE LIGNE 

Fortement mobilisés sur le terrain dans des conditions souvent difficiles (développement à marche forcée du dialogue social connecté, baisse des déplacements terrain, inflation des réunions au sein des instances…), les élus du personnel ont aussi été au centre des discussions avec le Premier ministre. « Nous avons fait valoir le rôle fondamental des représentants du personnel dans les entreprises, en première ligne depuis le début de la crise, témoigne François Hommeril. Ce sont eux qui, dès le début et d’instinct, ont su se mobiliser pour créer les conditions de la poursuite de l’activité dans les entreprises. Il faudra s’en rappeler à l’avenir, alors que d’anciens gouvernements n’ont eu de cesse de prendre des mesures nocives quant à l’exercice des mandats de représentation du personnel. »

ASSURANCE CHÔMAGE : NON AUX MESURES DISCIMINATOIRES ENVERS LES CADRES 

Sur le dossier de la réforme gouvernementale de l’assurance chômage, qui doit théoriquement s’appliquer au 1er avril prochain, la concertation a repris avec les partenaires sociaux par le biais de bilatérales. Pour la CFE-CGC, François Hommeril et Jean-François Foucard, secrétaire national confédéral, ont rencontré le 25 janvier la ministre du Travail, Élisabeth Borne. L’occasion pour la CFE-CGC de rappeler son opposition au projet de réforme de l’exécutif, dont plusieurs dispositions - sur le salaire journalier de référence (SJR) et le bonus-malus - avaient été retoquées, fin 2020, par le Conseil d’État. 

« Nous avons en particulier réitéré notre opposition frontale à la dégressivité des indemnités pour les cadres, une disposition à la fois inefficace au plan économique et par ailleurs scandaleuse dans une période où les offres d’emplois baissent et où les PSE se multiplient, touchant massivement les cadres et l’encadrement, résume François Hommeril. Cibler de la sorte les cadres, rouages essentiels des entreprises et de la solidarité inter-catégorielle, c’est à nouveau envoyer un très mauvais signal, comme ce fut déjà le cas précédemment, sous d’anciens gouvernements, avec la mise sous condition de ressources des allocations familiales. »


Compte-rendu et plus d’infos à retrouver sur le site internet confédéral :
https://www.cfecgc.org/actualites/dialogue-social-crise-economique-la-cfe-cgc-a-ete-recue-a-matignon

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Présentation de livres

Le stress des cadres, Bernard Salengro

Cet ouvrage propose des témoignages suivis d'explications et d'analyses donnant des clés pour la compréhension et la prévention des pratiques de harcèlement moral au sein des entreprises. Les professionnels et membres d'encadrement sont d'autant plus concernés qu'ils sont les plus touchés.  Les entreprises sortiront gagnantes d'une prise en compte de ce phénomène à sa juste réalité en ne pratiquant plus le déni.

Le management par la manipulation mentale
, Bernard Salengro, L'Harmattan, 2006

Bernard Salengro met dans son second ouvrage, l'accent sur des situations vécues comme des manipulations. Par leur sincérité et l'analyse que Bernard Salengro a pu en faire à la lumière des derniers travaux de psychologie, les témoignages poignants publiés dans cet ouvrage donnent de précieuses clés pour la compréhension et la prévention de pratiques de harcèlement moral au sein des entreprises.

Journal d'un médecin du travail,
 Dorothée Ramaut, édition Le Cherche midi, 2006

Présentation de l'éditeur :
Un adage affirme : " le travail c'est la santé ".  
Réalité ? Peut-être pas. Il s'agit même pour certains d'une véritable torture morale. Le journal tenu par le docteur Dorothée Ramaut pendant six ans est un témoignage unique de la détresse et la souffrance psychologique des salariés d'une grande surface. Elle y dénonce un harcèlement " stratégique " et systématique appliqué à l'ensemble de la hiérarchie. Le docteur Ramaut est le premier médecin du travail à rompre le silence trop longtemps gardé sur ces méthodes " contraires aux droits de l'homme ".

Stupeur et tremblements
, d'Amélie Nothomb (roman), Le Livre de poche, 2001

Employée comme interprète au sein d'une entreprise japonaise, l'héroïne se retrouve, après plusieurs incidents, rétrogradée au simple rang de "nettoyeuse de chiottes". Description d'un monde du travail très particulier...

Harcèlement moral dans la vie professionnelle, 
 Marie-France Hirigoyen, Pocket, 2002

Le harcèlement moral au travail est une des violences les plus destructrices qui soient. Le succès du premier ouvrage de Marie-France Hirigoyen, paru en 1998, démontre que chacun d'entre nous est un pour l'acteur ou le témoin de ce phénomène social dont on ignorait jusque-là l'ampleur. Depuis, les témoignages se sont accumulés, de multiples affaires ont éclaté, dans le public ou le privé, un débat permanent s'est instauré dans les médias entre psychologues, chefs d'entreprise, syndicalistes, parties prenantes de ce fléau ordinaire. Riche de quatre années d'expériences et de réflexions nouvelles, Marie-France Hirigoyen, dans ce second ouvrage paru sous le titre original "Malaise dans le travail, harcèlement moral - Démêler le vrai du faux", affine son analyse, poursuit son combat, afin de mieux comprendre et prévenir.

Le harcèlement moral au travail,
 Philippe Ravisy, édition Dalloz-Sirey

Face noire du monde du travail, ce mal n'épargne personne : cadres, employés, fonctionnaires...
De silences en sous-entendus, de brimades en vexations, de déstabilisations en humiliations, le harcèlement s'installe. Aller au travail devient un enfer. La dépression succède à l'incompréhension. Le législateur est heureusement intervenu pour combattre ce fléau avec la mise en place d'un " dispositif anti-harcèlement " : d'un côté, la loi interdit, sanctionne et prévient ; de l'autre, elle protège et facilite la preuve.
L'apport des toutes dernières décisions de justice est aussi essentiel pour déterminer et mettre en cause les responsabilités de chacun, en particulier celle de l'employeur. Philippe Ravisy, l'un des tous premiers avocats à s'être préoccupé du sort des victimes, explique dans ce livre comment faire pour s'en sortir et obtenir réparation. Précis, complet, accessible à tous, il permet de trouver sa solution et de la mettre en œuvre.
 
La persécution au travail, de Heinz Leymann

Ce livre - best-seller en Allemagne et dans les pays nordiques, publié une première fois en France sous le titre « Mobbing » révèle l'étendue d'un vaste fléau. De nombreux salariés sont, sans raison valable, victimes de leurs collègues, de leurs supérieurs hiérarchiques, parfois même de leurs subordonnés coalisés contre eux: on les harcèle, on les met en quarantaine, on les humilie, on tente de les briser par tous les moyens. 
Comment identifier la persécution professionnelle? Comment la combattre? Quels sont les recours dont dispose le salarié? En répondant à ces questions, H. Leymann en appelle à la constitution concrète d'une véritable éthique professionnelle. 

L'open space m'a tuer,  Alexandre des Isnards et Thomas Zuber 
 
Le livre met en scène des tranches de vie en racontant le quotidien pas toujours glorieux des jeunes cadres des années 2000. Fini le jeune ambitieux des années 1980. Le trentenaire d'aujourd'hui prend ses RTT, ses congés, et pense que la vraie vie est ailleurs. Réussir sa vie et sa carrière semblent devenus deux objectifs antinomiques. 
Les nouvelles méthodes de management sont peut-être alléchantes sur le papier, mais carbonisent vite les jeunes recrues qui, passée l'ivresse des premiers mois s'éloignent de l'entreprise. Malaises vagaux sur le lieu de travail, dépendance médicamenteuse, dépression, départ du jour au lendemain de jeunes bardés de diplômes pour une ONG humanitaire : les jeunes cadres dynamitent. Jusqu'à présent, ils continuaient à faire bonne figure. Avec ce livre, ils décident enfin d'ôter le masque.

Petit traité contre le sexisme ordinaire de Brigitte GRESY
LE LIVRE 

Entrons en résistance ordinaire contre le sexisme ordinaire ! 

Ce que l’auteur nomme « sexisme ordinaire » ne relève ni de la discrimination ni de l’inégalité avérée pour lesquelles il existe des lois. Il s’agit de tous ces petits signes de la vie de tous les jours, ces minuscules blessures, mots et signes de condescendance, de rejet, de paternalisme qui infantilisent souvent les femmes sans qu’elles sachent comment y faire face.  

Dans les relations de travail, entre collègues, face aux cadres dirigeants ou quand elle est supérieure hiérarchique, une femme rencontre quotidiennement ce qui fait le gisement du sexisme ordinaire : condescendance, dénigrement, obstruction, exclusion, fausse courtoisie, 

blagues douteuses. A travers un certain nombre d’anecdotes prises sur le vif, l’auteur débusque avec passion mais aussi humour, ce qui entrave, blesse, contrarie ou bloque le comportement des femmes et les rend parfois impuissantes à réagir. Et elle propose une sorte de boîte à outils personnelle pour mener des opérations de résistance au quotidien. Le propos est ici celui de la connivence, de l’invitation au jeu si important de la négociation pour ne pas perdre la face et ne pas faire perdre la face à l’autre, et pour aider à tracer son chemin face aux stéréotypes et à la guerre larvée de l’égalité.  

L’auteure renvoie à un site WWW.sexismeordinaire.com pour qu’hommes et femmes racontent leurs propres histoires vécues dans leur milieu de travail.  

L’AUTEUR 

Brigitte Grésy, énarque et agrégée de grammaire, a été directrice de cabinet de la ministre de l’égalité professionnelle et de la parité. Elle est actuellement inspectrice générale des affaires sociales, rapporteure de la commission sur l’image des femmes dans les médias et a remis en 

juillet dernier au ministre du travail un rapport sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.  

 

Osez le dialogue social dans l'entreprise

 

Faire du dialogue social un levier de la performance globale de l’entreprise en prenany en compte les attentes des salariés, c’est possible ! 

Qui a dit que le dialogue social était bloqué en France ? Tous les jours, dans des entreprises, même en temps de crise, dirigeants et syndicalistes discutent, négocient et trouvent des solutions nouvelles alliant performance globale de l’entreprise et prise en compte des attentes des salariés. 

Comment formaliser le dialogue social dans une PME en croissance ? 

Comment mettre en oeuvre l’accès des personnes handicapées à l’emploi ?

Comment anticiper les besoins de formation des salariés pour sécuriser leurs parcours professionnels et développer l’entreprise ?

Comment concilier droit des saisonniers et qualité du service touristique ? 

En neuf cas d’entreprises de tailles et de secteurs variés, cet ouvrage donne la preuve par l’exemple que le dialogue social est bénéfique pour les salariés comme pour la performance durable des entreprises. 

La parole y est donnée à des dirigeants et syndicalistes qui racontent sans fard les réalités de leur dialogue social. 

Les rédacteurs : 

Marie-Noëlle Auberger, consultante et rédactrice dans le domaine des relations sociales, de la gouvernance et de la responsabilité sociétale des entreprises.(www.gestionattentive.com). 

Nicolas Duffour, journaliste, conseil en communication, animateur de débats et colloques, présentateur d’IPSOS TV. 

Dominique-Anne Michel, journaliste, réalisatrice, conseil et formatrice en communication. Coordinatrice éditoriale de l’ouvrage. 

François Perrin, journaliste. 

Jean-Paul Guillot est docteur d’État es sciences économiques. Créateur, dirigeant et administrateur d’entreprises, il est président de Réalités 

du Dialogue Social (RDS), depuis 2005. 

Carmen Rubia est diplômée du Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes. Directrice adjointe des relations extérieures du groupe Aprionis, elle est responsable du groupe de communication de RDS. 

L’association RDS réunit des entreprises, des structures publiques et l’ensemble des organisations patronales et syndicales représentatives au plan national. Lieu d’échanges ouvert, elle s’attache à promouvoir un dialogue social de qualité. 

 

(source : www.cfecgc.org) 

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